Tu la couvres, c'est vrai, de bi joux, de fourrures
Tu lui changes, c'est vrai, chaque ann ée sa voiture
Tu es tombé dans sa vie comme le Père Noël,
Les doigts pleins de cadeaux et le coeur paternel
Une fois, tous les mois, tu l'emmènes au théâtre,
Droite et belle et fardée comme une femme en plâtre
Tu organises tout, tu décides et tu tranches
Et sa petite main vient mourir sur ta manche
Moyennant quoi, toi, tu la penses heureuse
Moyennant quoi, tu la penses amoureuse
Ne vois-tu pas cette ombre au fond de son regard?
Est-ce l'ombre des cils ou un peu de brouillard?
Moyennant quoi, tu en as fait ta chose
Moyennant quoi, quand elle a l'air morose
Tu penses simplement qu'un des enfants va mal
Et qu'elle s'inquiète un peu et que c'est bien nor mal
Tu me couvres, c'est vrai, d'un mé pris confortable
A l'école déjà, je portais ton cart able
J'étai s déjà tout seul, mais p rotégé par toi
Mais je ne suis pas là pour te p arler de moi
Je ne suis venu que pour te parler d'elle
C'est l 'amour et lui seul qui m 'a donné mes ailes
Et te dire tout haut c e que son coeur te cache
Il fallait bien qu'un jo ur ou l'autre tu le saches
Moyennant quoi, puisque l'on se ressemble
Moyennant quoi, nous partirons ensemble
Et même si, malgré tout, elle restait chez toi
Par lâcheté, du moins que tu saches pourquoi
Moyennant quoi, nous serons enfin libres
Ou de mourir, ou de tenter de vivre
On n'en peut plus, tu sais, de cette tyrannie
A partir d'aujourd'hui, dis- toi que c'est fi ni!
(+1/2 ton:)
Moyennant quoi, on fera ce qu'on aime
Et l'on assurera seuls nos problèmes
Tu peux sourire de ton sourire protecteur
J'ai dépassé le cap où tu me faisais peur
Moyennant quoi, on deviendra splendides
Après des siècles et des années de vide
On deviendra ce qu'on était au fond du coeur
Mo yennant quoi, sans toi, on deviendr a
Un homme et une femme .