Le saviez- vous, Républi cains,
Quel sort é tait celui du nègre,
Qu'à son rang, parmi les humains
Un sage décret réi ntègre ?
Il était esclave en na issant,
Pu ni de mort, pour un seul ges_ _ _ _ este
On vendait jusqu'à son e nfant.
Le sucre é tait teint de so n sang,
Daignez m'épar gner tout l e res_e s_te !
Daignez m'épar gner tout l e res _es_t e !
De vrais bou rreaux, altéré ...
s d'or,
Promettant d'alléger ses chaînes,
Faisaient, pour les serrer encore,
Des tentatives inhumaines.
Mais, contre leurs complots pervers,
C'est la nature qui proteste
Et deux peuples, brisant leurs fers,
Ont, malgré la distance des mers,
Fini par s'entendre de reste. (bis)
Qu'ont dit les députés des noirs
A notre Sénat respectable,
Quand ils ont eu de leurs pouvoirs
Donné la preuve indubitable :
Nous n'avons plus de poudre, hélas !
Mais nous brûlons d'un feu céleste,
Aidez nos trois cent mille bras,
A conserver dans nos climats,
Un bien plus cher que tout le reste. (bis)
Quand, dans votre sol échauffé,
Il leur a semblé bon de naître,
La canne à sucre et le café
N'ont choisi ni gérant, ni maître.
Cette mine est dans votre champ,
Nul aujourd'hui ne le conteste,
Plus vous peinez en l'exploitant,
Plus il est juste, assurément,
Que le produit net vous en reste ! (bis)
Américains, l'égalité
Vous proclame aujourd'hui nos frères
Vous aviez à la liberté
Les mêmes droits héréditaires.
Vous êtes noirs, mais le bon sens
Repousse un préjugé funeste
Seriez-vous moins intéressants,
Aux yeux des républicains blancs ?
La couleur tombe, et l'homme reste ! (bis)