Je laisse jouer mes or teils
Dans les trous de mes espadrilles
Pour qu'ils voient un peu le so leil,
Comment qu'il bri- i-lle
Pendant ce temps- là je baye aux cor neilles
Oh ! ce n'est pas que je m'ennuie,
Mais je passe des nuits sans som meil
Avec les fi-i -lle s
Au petit jour
Les filles rentrent chez elles
Comme les hiron delles
Quand l'hiver est d're tour
Je reste là
Sans trop savoir que faire
J'm'allonge dans les fou gères
Sans rien faire et voi là
Je laisse jouer mes or teils
Dans les trous de mes espa drilles.
Moi, j'ai un faible pour le so leil
Et pour les fi-i -lle s
Quand j'aurai plus du tout d'oseille
Et man gé ma dernière myrtille,
Quand j'aurai bu toutes mes bouteilles
Jusqu'à la li-i --e
Quand je pourrai plus prendre aux a beilles
Un rayon d' miel pour mes tartines,
Je dormi rai sous le so leil
Et qui dort dî-î -ne
Rêvant tout haut
Du pays des mer veilles
Où mes joyeux or teils
Seront toujours au chaud
Rêvant à celle
Qui m'offrira sa bouche,
Son corps et puis sa couche
Et ses baisers de miel
Je laisse jouer mes or teils
Dans les trous de mes espa drilles
Moi, j'ai un faible pour le so leil
Et pour les fi-i -lle s
C'est pourquoi j'irai à Marseille
Ou m'embar querai pour les A ntilles
Paraît qu'là- bas
C'est plein d'so leil
Et plein de fi-i -lle s...