Comme une soeur, t ête cou pée, tête co upée
Ell'ressemb lait à sa poup ée, à sa poup ée,
Dans la riv ière, elle est v enue
Tremper un peu son pied m enu, son pied m enu.
Par une ruse à ma fa çon, à ma fa çon,
Je fais semb lant d'être un poi sson, d'êtr e un poi sson.
Je me dé guise en cach alot
Et je me couche au fond de l' eau, au fond de l 'eau.
J'ai le bon heur, grâce à ce bi ais, grâc e à ce b iais,
De lui cro quer un bout de p ied, un bout de pied.
Jamais re quin n'a, j'en ré ponds,
Jamais rien goûté d'aussi bon, rien d'aussi bon.
Ell'm'a pu ni de ce cul ot, de ce cul ot,
En me te nant le bec dans l' eau, le bec dans l 'eau.
Et j'ai dû, pour l'apit oyer,
Faire m ine de me no yer, de me n oyer.
Convaincu' de m'av oir occ is, m'av oir oc cis,
La voilà qui se radou cit, se radou cit,
Et qui m'em brasse et qui me mord
Pour me res susciter des m orts, citer des morts.
Si c'est le sort qu'il faut su bir, qu'il faut s ubir,
A l'heure du dern ier sou pir, der nier so upir,
Si, des no yés, tel est le lot,
Je retou rne me fiche à l' eau, me fiche à l 'eau.
Chez ses pa rents, le lende main, le lende main,
J'ai couru deman der sa main, d 'mander sa main,
Mais comme je n'avais rien dans
La mienne, on m'a crié : « Va- t'en ! », crié : « Va-t'en ! »
On l'a li vrée aux appé tits, aux appét its
D'une esp èce de merca nti, de merca nti,
Un vrai ma roufle, un gros sac d'or,
Plus vieux qu'H érode et que Nes tor, et que Ne stor.
Et depuis leurs no ces j'att ends, no ces j'at tends,
Le coeur sur des cha rbons ard ents, charbons ar dents,
Que la Fauc heuse vienne cou-
-per l'herbe aux pieds de ce gri gou, de ce gr igou.
Quand ell'se ra veuve éplor é', veuve éplo ré',
Après l'a voir bien enter ré, bien enter ré,
J'ai l'espé rance qu'elle vien dra
Faire sa niche entre mes bras, entre mes bras.